40°50N 18°05W, le 21 juillet 1995 on vient de passer la mi-route La Corogne les Açores. Déjà quatre jours que l'on a quitté le port espagnol. Vent portant force 4 on en rêvait! Evidemment ça roule pas mal mais ça marche sur la route directe. On ne l'a pas volé parce que si la sortie de la Manche s'est faite avec du nordet, Neptune ou Eole nous on présenté la facture dans le golfe de Gascogne sous la forme d'un bon suroît 6 à 7 ce qui nous a obligé à faire escale à la Corogne après une semaine de mer mais 860 milles au lieu de 660!

Croisière du Talou aux Açores

Cette escale a permis à l'équipage de faire un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle et une cure de rosé dans les bars de la ville. Pour l'instant l'océan est bleu, le soleil brille le pilote automatique n'est pas en grève, on n'entend que lui et le froissement de l'eau déchirée par l'étrave car tout le monde fait la SIESTE. Hier je suis monté au grand mât pour fourrer les barres de flèches de 11FC une deuxième fois pour faire une photo comme Gilles. On a amené le génois pour refaire une couture et grimpé le long de l'étai pour tenter de réaligner les gaines de l'enrouleur mais là-haut ça balance vraiment beaucoup!
47°18N 15°34W sur la route du retour. Déjà une semaine que nous avons quitté Horta dans l'île de Fayal. La visite au fameux café Sport, chez Peter s'est imposée: ambiance course croisière avec tous les équipages de la croisière des Hortensias (départ de Concarneau) et les autres. Les locaux, pour la circonstance les fêtes de la mer, avaient aussi leurs régates. Les jeunes avec les Optimistes, les nageurs, les majorettes, les orchestres ... participaient aussi à la fête. Les rues étaient très animées jusqu'à une heure avancée contrairement à Ponta Delgada où la ville s'assoupissait vers vingt deux heures, ne restaient que la place de la cathédrale et le bar de la marina comme lieux vivants. C'est dans ce port que nous avons débarqué le PASSAGER; trois personnes pour s'occuper de LUI, ça finissait par devenir un peu fatigant! A part ça une petite visite à Santa Maria avec son port minuscule dans un trou de la falaise volcanique et de l'autre côté de l'île un mouillage merveilleux avec une grotte marine.

Un cargo dans l'Atlantique

 

 Dans toutes les îles que l'on arrive où que l'on parte les mêmes formalités sont demandées et à recommencer à chaque fois entre la police la douane et le bureau de la marina et je te représente les mêmes papiers et je te remplis très très scrupuleusement les formulaires quand tous les bureaux sont ouverts, ce qui ne se produit pas en même temps, ce serait trop simple!

 Enfin pour l'instant, ça va très bien. On a commencé au portant et après deux jours de calmasse le vent revient de l'est, donc au près, mais pour l'instant c'est un petit trois qui nous tire à cinq six nœuds.

 49°55N 1°05E Le bassin est toujours aussi crade. On s'était un peu déshabitué. On arrive des Scilly après deux jours et demi de vent portant souvent à sept noeuds; ça change des deux jours de moteur avant les îles. Tresco est toujours à la hauteur de sa réputation; c'est un vrai petit paradis: jardins tropicaux, marais plein d'oiseaux, promenades dans une campagne préservée et plages merveilleuses où l'on peut se baigner entièrement seul.

 Maintenant les amarres sont tournées. L'équipage débarque, le bateau s'assoupit après avoir tracé trois mille cinq cents milles de sillage.

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